Les Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap (AESH) jouent un rôle clé dans l’intégration et le suivi scolaire des élèves en situation de handicap. Pour assurer au mieux cette mission, il est essentiel que ces professionnels bénéficient d’une formation adéquate. Quels sont donc les droits des salariés en matière de formation professionnelle dans le cadre d’un contrat AESH ? Cet article fait le point sur la question.
Le cadre réglementaire du contrat AESH
Le contrat AESH est un contrat de travail à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI) relevant du droit public. Il a été créé par la loi du 8 juillet 2013 pour remplacer les anciens contrats d’Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS), avec pour objectif de professionnaliser davantage le métier et d’améliorer les conditions d’emploi et de formation des accompagnants.
Dans ce cadre, les AESH bénéficient notamment :
- D’un temps de travail annualisé, avec une durée hebdomadaire moyenne comprise entre 20 et 41 heures ;
- D’un salaire indexé sur la grille indiciaire des agents contractuels de catégorie C ;
- D’une protection sociale garantie par leur employeur (santé, retraite, chômage) ;
Il est à noter que les droits des salariés en matière de formation professionnelle sont également prévus par la réglementation applicable aux AESH, et ce dès leur recrutement.
La formation initiale des AESH
La loi du 8 juillet 2013 prévoit une formation initiale obligatoire pour tous les nouveaux AESH, destinée à leur fournir les compétences nécessaires à l’exercice de leurs missions. Cette formation, d’une durée minimale de 60 heures, est organisée par les académies, en lien avec les établissements scolaires et médico-sociaux.
Elle doit notamment aborder :
- Les différentes situations de handicap et les besoins spécifiques des élèves concernés ;
- Les techniques d’accompagnement et de communication adaptées ;
- Le cadre légal et institutionnel de l’inclusion scolaire ;
Cette formation initiale doit être complétée par un tutorat, assuré par un enseignant ou un personnel d’éducation ayant déjà exercé auprès d’élèves en situation de handicap. Ce tutorat a pour objectif d’accompagner les AESH dans leur prise de poste et leur adaptation au contexte scolaire et aux besoins des élèves qu’ils accompagnent.
La formation continue des AESH
Au-delà de la formation initiale, les AESH ont également droit à une formation continue, qui vise à actualiser et approfondir leurs compétences tout au long de leur carrière. Cette formation est généralement organisée en modules thématiques, qui peuvent être suivis selon les besoins et les disponibilités de chaque salarié.
Les académies sont tenues d’élaborer un plan de formation continue pour les AESH, en concertation avec les établissements scolaires et médico-sociaux, et en tenant compte des évolutions législatives et réglementaires, ainsi que des retours d’expérience des professionnels concernés.
La prise en charge financière de cette formation continue est assurée par l’employeur (ministère de l’Éducation nationale ou collectivités territoriales), qui doit également veiller à ce que les AESH puissent bénéficier d’un accompagnement personnalisé et adapté à leurs besoins spécifiques.
Le bilan professionnel et le parcours professionnel des AESH
Enfin, il est important de souligner que les AESH ont droit à un bilan professionnel, réalisé tous les trois ans par leur employeur. Ce bilan a pour objectif d’évaluer leurs compétences, leurs acquis professionnels et leurs besoins en matière de formation, afin d’adapter au mieux leur parcours professionnel.
Ce bilan peut notamment déboucher sur :
- Une évolution de leurs missions ;
- Une réorientation vers d’autres métiers du secteur éducatif ou médico-social ;
- Une validation des acquis de l’expérience (VAE) pour obtenir un diplôme ou une certification ;
En conclusion, les droits des salariés en matière de formation professionnelle sont bien encadrés dans le cadre du contrat AESH. De la formation initiale à la formation continue, en passant par le bilan professionnel et le parcours professionnel, les AESH disposent de multiples opportunités pour développer leurs compétences et évoluer dans leur métier. Il appartient désormais aux employeurs, aux académies et aux établissements scolaires et médico-sociaux de mettre en œuvre ces dispositifs pour garantir un accompagnement scolaire de qualité aux élèves en situation de handicap.